Bienvenue sur cette page, l'image d'arrière plan est empruntée à un artiste graffiteur de Granada, "El niño de las pinturas", suivez le lien!

lundi 28 mai 2012

El soroche, le mal des montagnes

        Je n'ai pas la constitution d'une alpiniste c'est une évidence! Après plusieurs jours passés à plus de 4000 m, l'altitude n'est toujours pas mon amie: j'ai mal aux mâchoires (je sais c'est ridicule mais ça m' lance!), du coup je mange moins, et je manque de forces pour arpenter les rues des villes visitées. Potosi, Sucre et la Paz que j'ai enchaînées un peu vite. Chaque effort physique se paie cher, le cœur s'emballe, les muscles n'obéissent pas et la pollution n'arrange rien. Mon sac semble peser des tonnes!
J'ai ressenti une grosse fatigue en arrivant à La Paz, je n'ai pas eu envie d'y séjourner longtemps. Et pourtant la ville est vraiment étonnante, ça grouille de monde, les cholitas sont belles avec leurs jupons, leurs tresses et leurs pompons! Mais la ville est tentaculaire, elle n'en finit plus de s'étendre sur les montagnes autour, à perte de vue. Ça m'impressionne un peu, ça manque d'horizon...

Mon projet initial était de descendre vers la forêt amazonienne, ce qui représentait encore une gros déplacement, et une certaine organisation qui me dépassait à ce moment là. Le jour du départ je me suis réveillée avec une autre idée en tête: besoin de poser ma valise au calme et pour plusieurs jours. Changement de cap à la dernière minute: direction le lac Titicaca, vers une ville qui s'appelle Copacabana, j'ai attéri dans un hôtel super calme avec une bonne cantine où j'ai pu reprendre les forces qui me manquaient! J'ai suivi mon instinct, là où mes pas m'ont menée, et le taxi que j'ai fini par prendre pour faire 3 rues seulement après avoir visité à pied plusieurs hôtels bien tristes. Pas de regret, tant pis pour l'Amazonie, ça se fera pour plus tard, j'ai encore une chance au Pérou! 
Le lac est immense, on dirait la mer, parsemé d'îles et de criques aux eaux turquoises.

Quant à Potosi c'est la ville minière par excellence: le Cerro Rico, appelé aussi "la montagne qui mange les hommes", s'impose en arrière plan de la ville, et on pense forcément aux mineurs qui ont laissé leur vie à l'intérieur, ceux qui y travaillent encore dans des conditions extrêmes.
La ville est très jolie, animée le soir, très indienne.  Et aussi très pentue: une rue, une pause!


Sucre, toute de blanc vêtue, est aussi animée, débordante d'activité! On a même eu droit à un circuit automobile ( voiture, moto et quad...) en plein centre ville, dans des conditions de sécurité inimaginables chez nous... Au marché central, j'ai mangé une énorme salade de fruits, préparée en direct! Un régal!  En Bolivie on trouve beaucoup de fruits variés, on peut boire de vrais jus dans toutes les rues. Ça par contre, ça manque chez nous!

Entre Sucre et La Paz j'ai appris à mes dépens qu'il vaut mieux éviter les bus de nuit...les chauffeurs roulent très vite sur des routes de montagne, et j'ai eu droit à un tour de manège gratuit avec mon billet: un dépassement dangereux et  c'est tout le bus qui tangue de droite à gauche, surtout à l'étage, où la secousse nous a réveillé brutalement...J'ai cru que les freins avaient lâché mais non!

Depuis la rédaction de ce message, en plusieurs fois, je suis passée au Pérou, sur l'autre versant du lac Titicaca! Prochain message depuis Cuzco probablement!

Besitos:)


mercredi 16 mai 2012

Bolivia

Voici la frontière entre le Chili et la Bolivie: une petite bicoque où j'ai fait tamponner mon passeport avant de monter dans la jeep et faire connaissance avec mes partenaires de voyage pour cette traversée du désert:  Max et Dan les anglais, Sarah et Sylvains les français.
Encore une fois j'ai de la chance, les 4 sont très sympas, et ça vaut mieux car le voyage n'est pas de tout repos ni très confortable...
La jeep est un peu fatiguée mais elle tiendra le coup malgré quelques pannes:
L'altitude, entre 4000 et 5000 mètres, rend les déplacements et la respiration difficiles, ( maux de tête assez violents) et les températures sont glaciales : - 15 la première soirée, sans chauffage bien sûr, la soupe refroidit plus vite. Et pour la douche on verra plus tard , 3 jours plus tard pour être exacte.
Par contre au niveau des paysages, tout est positif!

Le parcours s'achève au salar d'Uyuni, le plus grand salar du monde, où nous avons vu le soleil se lever dès que la jeep a démarré. C'était magnifique.

Je me suis préparée à un changement radical entre l'Argentine, le Chili et la Bolivie, et c'est justifié: les premières boliviennes au costume traditionnel nous attendent à Uyuni, j'entends plus de quechua que d'espagnol, et la communication n'est plus aussi facile désormais. J'ai pris le bus pour Potosi avec uniquement des locaux, j'étais la seule gringa, et je me suis fait remarquer...C'était haut en couleur. Certains passagers ont essayé de me parler, mais ça n'est pas facile de comprendre les plus âgés d'entre eux, pour une question d'accent et de dentition (absence de dents en réalité) Je rencontre aussi des gens très serviables et très aimables qui apprécient qu'on leur parle en espagnol, je suis rassurée pour la suite.

Potosi, Sucre, La Paz, je vais rester en altitude pendant quelques temps encore, et pour la suite du voyage, je ne sais pas. Pour la première fois je fais vraiment au fur et  à mesure, je ne maîtrise pas très bien la carte et le temps passe vite: je commence à réaliser que j'ai déjà fait bien plus de la moitié de mon voyage...Il va falloir faire des choix, mais je verrai Cuzco, le Macchu-Picchu, le lac Titicaca, et la forêt amazonienne, en Bolivie ou au Pérou. Entre autres:)

Besitos desde Potosi, 4200 m de altura!

jeudi 10 mai 2012

Enfin un message!


Hola todos,
Désolée d'avoir laissé le blog à l'abandon, en guise d'explication je pourrai dire que je n'ai pas eu le temps, mais personne ne me croirait, alors autant dire tout de suite que je me suis bien amusée:)
Avec les amies d'abord, Doris la chilienne qui m'a accueillie dans sa nouvelle maison à Victoria dans le sud, où elle vient d'emménager pour fuir la capitale et démarrer une nouvelle vie, avec Oscar (su pololo! = son compagnon) 
Et puis Miss Malikari m'a rejoint pour deux semaines et nous avons commencé par un petit séjour ( trop court) sur l'île de Pâques! Une île idéale pour décompresser: ( pour ceux qui en ont besoin parce qu'en ce qui me concerne, ça va plutôt bien). Une seule petite ville, Hanga Roa, des espaces sauvages à parcourir à pied ou à vélo quand il ne fait pas trop chaud, des soirées très calmes, peu de voitures, pas de bruit à part le chant des coqs toute la nuit mais on s'y fait aussi.
Et puis bien sûr les Moais, grandes statues taillées dans la pierre que l'on rencontre partout sur l'île. Il a fallu  environ un an pour tailler les plus grandes, ça donne une idée du  travail de titan de ceux qui les ont construites avec des outils rudimentaires, sans jour de repos...sans parler du moment ou il a fallu les acheminer de la carrière vers leur emplacement, et les dresser sur leur socle.


con la Malikari !
Una especial pa'l club de las tortuguitas! Besitos chicas!

Après avoir quitté à regret l'île de Pâques et ses coqs ( au sens propre seulement, quoique...), nous avons filé à Valparaiso et ses collines abruptes: beaucoup plus agitée, voire un peu brouillonne mais dépaysante et très colorée! Ici le graffiti est roi et on peut passer des heures à flâner dans les rues, monter, descendre pour trouver la meilleure vue sur la ville, le port ou faire la meilleure photo de graffiti. A part l'auberge plutôt cra-cra qu'on avait soigneusement sélectionnée, c'était super:

Les maisons de Pablo Neruda n'ont plus de secret pour nous, celle de Isla Negra, près de Valparaiso nous a particulièrement plu, le coucher de soleil sur la mer a côté de la tombe et sans personne d'autre nous a un peu donné l'impression de partager un moment intime lui, la classe!!!!


Et puis retour à Santiago capitale, pas aussi horrible que les commentaires qu'on entend: il y a des quartiers vraiment sympa mais par contre la pollution est un vrai problème...Depuis le mirador du Cerro San Cristobal d'où l'on peut voir la cordillère ( très proche) et la ville, ben on a rien vu...à part le smog, assez impressionnant.
Après le départ de Malikari, qui reprenait le boulot, eh eh :) j'ai filé directement vers le nord, San Pedro de Atacama, un des lieux incontournables que je voulais visiter depuis très longtemps: plus de 24 heures de bus, et une excursion géniale à peine arrivée, organisée à la va vite:  j'ai oublié mon appareil photo, mais pas mon maillot de bain, pour un faire un plouf dans des lagunas d'eau salée dans lesquelles on flotte, c'était super! Et tant que j'y suis, voici quelques photos du Valle de la Luna où j'étais hier, c'est magnifique, splendide, superbe, féerique....et j'en passe!



 Demain matin je pars à 4 h  pour aller voir le soleil se lever sur les geysers et dimanche je pense quitter le Chili pour entrer en Bolivie, via le Salar d'Uyuni, une expédition de 3 jours 4x4 qui part d'ici et que tout le monde recommande...malgré des conditions de voyage et d'hébergement un peu rudes. Changement de pays, de décor, d'altitude, de culture...
Pas d'inquiétude, tout va bien!
Besitos :)